vendredi 9 juillet 2010

Honduras : Copán

Ahhhh enfin je redonne vie à ce blog qui était en train de mourir à petit feu !! Je suis enfin repartie en voyage et comme ca m’a fait du bien je vais vous la faire en plusieurs post histoire que ca fasse durer le plaisir !
Ca faisait quelques temps que je restais cloîtrer à la Ciudad de Guatemala et franchement je n’en pouvais plus, je perdais même mon bronzage ! (et vous savez que bronzer, pour moi, c’est loin d’être facile…), il fallait que ca change, il fallait BOUGER !
Donc après d’âpres discussions avec mon patron (il a accepté directement) j’ai pu obtenir 10 jours pour partir : au HONDURAS !!! Et honnêtement, si j’avais su, j’aurais demandé beaucoup plus !

Bref, Brice devant partir le 7 juillet au matin, nous décidons de partir le plus tôt possible et paf nous voilà dans un shuttle, le dimanche 27 juin, direction Copán Ruinas au Honduras, dès 6h du mat’. Dur réveil vous l’imaginez bien, surtout que la veille c’était plutôt ambiance plus que festive avec un « couché » (si on peut qualifier ça ainsi) à 3h-3h30 du mat’. En bref très frais après 2h à peine de sommeil !
On arrive devant notre cher hôtel préféré de la ciudad, encore et toujours, le Tikal Futura, pour prendre un shuttle blindé avec une blonde psychopathe qui a passé les 5h de voyage à tripoter ses cheveux tout gras. Heureusement, c’était Brice qui était à côté d’elle mouhahahahaha. Bon bien sur comme on peut aisément l’imaginer, on a passé plus de la moitié du trajet à se tordre dans tous les sens pour essayer de dormir.

Nous quittons donc le Guatemala plus ou moins ensoleillé mais avec pas mal de pluie en ce moment, pour un Honduras d’une chaleur de ouf et très humide, ressemblant beaucoup au Petén du Guatemala. Et encore à Copán on ne peut pas dire que la chaleur soit insoutenable contrairement au nord du pays où dans les îles on est obligé de prendre minimum deux douches froides par jour pour enlever la transpiration (que du bonheur…).

Copán Ruinas est un petit village surtout dédié aux ruines qui sont à l’entrée de la ville et qui en font une ville essentiellement touristique. Les gens ont tendance à venir, à visiter les ruines et à partir car il n’y a pas grand-chose d’autre à voir. La visite ne durant pas plus de 4h, une journée suffit amplement, le village est tranquille et tout petit donc lui aussi est rapide à visiter. Nous décidons donc d’arriver le dimanche et de partir le lundi après midi pour Tela, une ville côtière des caraïbes.


L’histoire de Copán :

Copán est une ancienne ville maya qui a donné son nom à l'actuelle ville de Copán Ruinas, ainsi qu'à la capitale (Santa Rosa de Copán) du département de Copán, situé à l'extrémité ouest du Honduras. Son ancien nom semble avoir été Xukpi (prononcer « choukpi »), une combinaison des mots « xuk » (coin) et « pi » (paquet).
Cette ville, qui a connu son apogée au VIIe siècle ap. JC, a été abandonnée aux environs du Xe siècle. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial culturel de l'Humanité de l'UNESCO en 1980.
Le site archéologique de Copán est situé à une altitude de 600 mètres et à seulement 12km de la frontière guatémaltèque.

C'est seulement au VIIe siècle que Copán devient un centre majeur, l'une des plus puissantes cités mayas. Cette période, l'âge d'or de la cité, correspond au règne de Jaguar de Fumée et de son fils Waxaklajuun Ub'aah K'awiil (« Dix-huit images de K'awiil », mieux connu sous le sobriquet de « 18-Lapin » qui lui a été affublé à une époque où le déchiffrement de l'écriture maya était encore rudimentaire). Le commerce se développe et les temples prolifèrent ; une importante population vient se regrouper autour de la ville, attirée par sa prospérité et ses grandes fêtes rituelles organisées par le roi autour d'auto-sacrifices et de sacrifices humains (hummm avouez vous auriez envie d’y être !).

L'âge d'or de Copán prit fin lorsque Waxaklajuun Ub'aah K'awiil fut capturé et sacrifié par K'ak Tiliw Chan Yoaat, roi de Quirigua (et maintenant prononcez rapidement ces noms !). La mise à mort d'un « divin seigneur » a du profondément ébranler la société copanèque. Le successeur de Waxaklajuun Ub'aah K'awiil semble avoir tenté de redresser la situation en renonçant au monopole du pouvoir et en y associant les lignages aristocratiques. En témoigne la structure 22A de l'Acropole, un bâtiment dont la façade est décorée d'un motif en forme de natte. Or, en Mésoamérique, la natte est le symbole du gouvernement. Les archéologues pensent que les huit statues accompagnées de noms de lieux qui ornent également cette façade représentent les chefs de ces lignages.

Il semblerait que ce soit un problème environnemental qui ait provoqué la chute de Copán. En effet, à cause de la déforestation - on estime qu'à la fin du VIIIe siècle, il n'y avait plus un seul arbre dans les 30 km à la ronde - liée à la densité croissante de la population, celle-ci fut obligée de cultiver les versants abrupts de la vallée et, à cause de l'érosion du sol, de défricher toujours plus. Cette spirale infernale de déboisement-érosion aurait entraîné un appauvrissement des terres et des inondations. La population aurait ainsi souffert de plus en plus du problème de la culture des terres : en examinant les restes squelettiques datant du VIIIe ou IXe siècle, les archéologues ont relevé des signes de malnutrition et constaté un accroissement de la mortalité infantile.


La réponse des souverains copanèques à cette situation a été totalement inadéquate. Enfermés dans l'idéologie de la royauté divine, ils ont continué à pratiquer sacrifices et autosacrifices, ainsi qu'à édifier des temples toujours plus grands. Sous Yax Pasaj, le seizième souverain de la dynastie, le système montre des signes d'essouflement : la plupart des monuments qu'il a commandités datent de la première moitié de son règne. Son monument le plus célèbre, l'Autel Q, était destiné à afficher sa légitimité. Cette insistance pourrait indiquer à contrario qu'il n'en était plus assuré. Après sa mort, à une date incertaine au début du IXe siècle, un certain Ukit Took' semble avoir tenté de perpétuer la royauté sacrée à Copán. Il en reste un témoignage pathétique: l'Autel L, daté de 822, une pâle copie de l'Autel Q. Ukit Took' s'y est fait représenter assis face à Yax Pasaj, qui lui transmet les insignes du pouvoir, de la même manière que K'inich Yax K'uk' Mo' le fait pour Yax Pasaj sur l'Autel Q. Une deuxième face est ébauchée : le reste du monument n'a jamais été sculpté. Les archéologues y voient la fin de la royauté à Copán. Le temps des « divins seigneurs » était révolu : ils avaient perdu la capacité de convaincre leur peuple qu'ils assuraient l'équilibre du monde.

La fin de la royauté ne marque cependant pas un « effondrement » brutal de la société dans la vallée de Copán. De près de 28 000 personnes à son apogée au début du IXe siècle, la population décroit lentement : on l'estime encore à quelques 12 000 personnes à la fin du Xe siècle. Au XIIIe siècle, la vallée est pratiquement abandonnée.

C’est le conquistador Diego Garcia de Palacio qui découvrit le site enseveli sous la jungle en 1570. Cependant, les fouilles ne commenceront qu’en 1839 sous l’impulsion du nord-américain John Loyd Stephens.
Voilà pour la petite histoire et ouai il faut bien que je participe à votre culture G un minimum tout de même sinon à quoi servirais-je on se le demande !?

Après cette visite des ruines, que Brice avait déjà faite plus tôt lorsqu’il était parti seul découvrir les joies du Belize et du Salvador, nous voilà parti pour Utila, l’une des 3 îles au nord du Honduras, et surtout la moins chère !!! Mais avant petits passages par Tela et la Ceiba (et oui en bus c’est pas rapide tout ca !).


Vous pensez que vu qu'il faisait nuageux, je n'ai pas bronzé ? Ben jugez vous-même !
Vous inquiétez pas maintenant ca s'est transformé en bronzage !

(Suite au prochain post… : ouahhh ca donne trop envie d’attendre le prochain n’est-ce pas… ).

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