jeudi 26 mai 2011

Mexique : Comitán et Lagos de Montebello

Bon même si je suis sur le chemin du retour, je ne m’arrête pas de profiter de mon séjour au Mexique pour visiter !

Je me dois de passer par Comitán pour me diriger vers la frontière Mexique-Guatemala, j’en profite pour visiter la ville qui est beaucoup plus belle et agréable que ce que je m’imaginais. J’ai vraiment aimé !

Avant de partir le lendemain, je décide d’aller visiter les Lagos (Lacs) de Montebello qui sont réputés pour être merveilleusement colorés (différentes teintes de verts pour chacun des lacs).




Malheureusement le temps n’était pas avec moi et je pense que le fait qu’il soit couvert et pluvieux à pas mal joué sur les teintes des lacs car ils étaient loin d’être si beaux que ca… Dommage, mais bon, j’ai pu me faire une balade à pied et voir l’ambiance festive des locaux préparant une fête au milieu de la forêt, pour la semaine sainte.

J’ai même eu la chance, au retour vers Comitan, de me retrouver dans une mini tempête de neige ! De la neige dans cette région alors que 20 min plus tôt il faisait 25°C… Tout le monde, surtout les locaux étaient surpris de voir ca car le neige dans la région n’est pas chose courante (et ouai c’est le début de la fin du monde, changement climatique oblige). Comme quoi, je trouvais que les changements climatiques du film « Le jour d’après » étaient un peu trop brutaux et rapides pour être vrai, mais à petite échelle, c’est en fait tout à fait possible !!!! (Nota Bene purement écologiste désolé...).

Et voilà, il est temps de repartir, deux jour de trajet de retour jusqu’au Honduras et cette fois-ci je voyage un jour férié, c'est-à-dire qu’il n’y a pratiquement aucun bus… Bien comique l’histoire mais bon en Amérique Latine, tout est toujours possible, et on peut toujours trouver des moyens de faire ce que l’on souhaite. En bref j’ai du prendre pas moins de 5 ou 6 bus en deux jours, version sardine, mais au moins j’ai rencontrée du monde et je suis arrivée à destination !

Mon ami le microbus, j'en ai bouffé des comme ca durant mon séjour au Mexique !
Mais ce qui est bien au Mexique c'est qu'il y en a plein (même s'il faut être patient car ils partent quand ils estiment qu'il y a suffisamment de passager...), qu'ils circulent TOUS les jours (même fériés) et jusqu'à tard (22h). Ca change du Honduras et du Guatemala !

mercredi 25 mai 2011

Mexique : Agua Azul et Palenque

Suite des aventures mexicaines (qui commencent à dater maintenant).

Nous décidons de visiter les Lagunas Miramar, mais c’est l’échec car il s’agit d’un site paumé, où très peu de visiteurs vont car il est difficile d’accès. On se contente donc d’aller faire un tour aux Cascades Agua Azul.

C’est un site magnifique et je ne regrette pas d’y m’être arrêté même si j’aurais vraiment voulu aller jusqu’à Miramar, mais le temps est contre moi, je n’ai qu’une semaine de vacances et les temps de trajets sont énormes.

Après Agua Azul, vu l’échec de Miramar dans cette direction, on décide de ne pas se laisser démoraliser et de visiter Palenque.

Il y fait une chaleur de malade (pas autant que là où je travaille au Honduras), ce qui ne donne pas envie de bouger des masses. Mais il existe ici un site archéologique super connu donc plutôt que de rien faire, autant y aller faire un tour…

Perso, j’en ai visité tellement au Guatemala que j’étais un peu blasée, mais bon, ca vaut toujours le coup de se cultiver un peu. Et même si le site ressemblait beaucoup à ce que j’ai déjà vu, je n’en n’avais encore jamais visité au Mexique !!!

On en profite également pour découvrir les soirées « semaine sainte » de Palenque, bien sympa de se taper des tacos accompagnés d’une bière et de ses potes. Mais ce n’était pas la folie pure non plus…

Suite à Palenque, les gars restent avec l’envie de visiter Miramar quelqu’en soient les risques (mouhahahaha) et Manon et moi, décidons d’aller se faire une journée massage et une soirée grosse fête de ouf, à San Cristobal, par où je dois absolument repasser pour prendre (déjà) le chemin du retour (si court…).

On se sépare donc (encore une fois !) en deux groupes de deux, adieux les gars (et dommage que je n’ai pas eu le temps d’aller avec eux car ils ont été dans des endroits purement magnifiques…), mais bonjour super soirée de malade !

Malheureusement, après notre soirée de folie à San Cristobal, c’est à mon tour de quitter tout le monde, laissant Manon rejoindre les autres à la plage... pour de nouvelles aventures... Ou pas !

vendredi 6 mai 2011

Mexique : San Cristobal

San Cristobal est une ville très touristique, qui ressemble énormément à Antigua au Guatemala. Beaucoup de touristes, la ville est bien aménagée avec un centre historique super agréable, bien rénové et entretenu. J’adore l’ambiance, je préfère même mille fois San Cristobal à Antigua, je ne sais pas bien pourquoi.

La nuit il y a quelques bars et discothèques mais il n’y en a pas à foison non plus. On peut se balader dehors en toute tranquillité, il y a énormément d’ambiance dans les rues. Et surtout ce qui me change de l’Amérique Centrale c’est qu’ici, le monde de la nuit commence tard et fini tard, en sécurité ! Les restaurants sont ouverts jusque tard, ainsi que les boites de nuit et bars, il n’y a pas de restrictions à deux balles jusqu’à 1h du mat, comme au Guate et au Honduras.

La journée, il y a un énorme marché artisanal et un peu plus loin un marché encore plus gros de bouf et de fruits et légumes.

Sandia : pastèque

Bananos : Bananes

Les bougies dont ils se servent dans les églises pour prier.

Fresas : Fraises (ouai jvous fait un cours d'espagnol...)

Vendedora de quesos: Veudeuse de frômages

Pas besoin de vous expliquer ce que c'est, mais en espagnol ce sont de défuntes gallinas ou du pollo quoi.

Pour ce qui est de l’artisanat, je me rends vite compte que c’est exactement le même qu’au Guatemala (le Chiapas est un Etat frontalier avec Guatemala) à l’exception de peluches toutes colorées qu’ils fabriquent en laine de je ne sais plus quel animal.

Pour ce qui est de la bouf, tout est très différent. Là bas, tout est à base de piment et ca arrache. Ils mangent beaucoup de « tortas » qui sont des espèces de sandwich, des « quesadillas », des « tacos » et j’en passe, en bref rien à voir avec la bouf d’Amérique Centrale. Par contre ils bouffent super gras et n’ont pratiquement aucun légume dans leur alimentation. Résultat des courses, ils sont loin d’avoir la taille de guêpe après un certain âge… Mais bon moi j’ai pu y retrouver mes licuados (smoothie) piña-banano-naranja-fresa, et ca m’a bien fait du bien !

Veudeuse de tacos dans la rue. Et ouai ils adorent faire la pub partout pour coca ou pepsi (et non les compagnies ne les paient pas pour ca, c'est de la déco...)

San Cristobal est une ville de chiapas dans laquelle il fait chaud le matin, et frais voir froid le soir et la nuit. J’ai donc été obligé de m’acheter un pull car dans ma région du Honduras je vis en canicule permanente ! Mais ca m’a fait énormément de bien de me retrouver dans un climat comme ca, beaucoup plus supportable et agréable.

L’animation se fait autour de la rue piétonne où il y a les bars et les commerces et en gros toute l’animation. Que c’est agréable de se poser tranquille à la terrasse d’un café ou d’un bar à vin qui fait des tartines de malade trop bonnes et d’y rester toute l’après midi car les tartines sont offertes à chaque verre consommé ! (non ceci n’est pas une expérience personnelle…).

Pour ce qui est des habitants de Chiapas (à San Cristobal pas de problème car c'est une ville avec beaucoup d'étrangers), le comportement et l'absence d'amabilité des locaux m'ont beaucoup surpris et déçus. Ils m'ont parus très désagréables, fermés, froids et distants. C'est fou, quand j'étais arrivée en Amérique Centrale c'est ce que j'avais adorée, que les gens soient toujours prêts à t'aider, disponible et prêts à tout faire pour trouver une solution au moindre problème quitte à prendre sur leur temps. Mais au Chiapas c'est tout le contraire... ils n'indiquent pas le bon chemin ou t'envoient chier. S'ils voient que t'as l'air paumé, ils te laissent galérer sans problème, en bref ils n'ont pas l'air d'apprécier les étrangers alors que c'est grâce au tourisme que la région peut se développer un minimum... Ils sont également très peu souriant avec un visage très loin d'être avenant envers les autres. C'est tellement bizarre qu'un Etat si proche du Guatemala soit si différent avec une population tellement opposée. Bon bien sur je ne peux pas parler des autres Etats de l'énorme pays qu'est le Mexique... Donc ce n'est qu'une analyse Chiapatiste...


Le saviez-vous ?

Au Chiapas, 30 % de la population est analphabète et plus de 80 % n'a pas accès au système de santé ; 19 % des actifs sont sans ressources et 40 % disposent d'un revenu inférieur au salaire minimum ; 29 % des enfants échappent à la scolarisation obligatoire, 35 % des agglomérations ne possèdent pas l'électricité, trois logements sur cinq n'ont pas l'eau courante. D'autres indices de pauvreté, tous bien supérieurs à la moyenne nationale, pourraient prolonger cette énumération.

Le 1er janvier 1994, le Chiapas fait une entrée remarquée dans l'actualité internationale. Quelques milliers de guérilleros sortis de la Forêt lacandone investissent la ville de San Cristóbal de Las Casas. Cette insurrection se réclamant du "zapatisme" attire soudainement l'attention de la communauté internationale sur cette région touristique située à l'extrême sud du Mexique.

La contestation néo-zapatiste a immédiatement un impact médiatique considérable, notamment grâce à l'action habile du "sous-commandant Marcos". Dans ses discours, l'emblématique chef de l'"Armée zapatiste de libération nationale" (EZLN) met en avant des revendications indigénistes.

La crise au Chiapas mise en évidence par le soulèvement néo-zapatiste, sans en sous-estimer le caractère politique et ethnique, tient largement à une profonde crise économique et sociale.

En 2000, alors que les différentes négociations et tentatives d'établissement d'un dialogue politique ont échoué les unes après les autres sur fond de guérilla larvée, la victoire de Vicente Fox à l'élection présidentielle semble modifier la donne et permettre de sortir la question chiapanèque de l'enlisement politique, à la faveur d'un changement d'attitude de part et d'autre.

Le 5 décembre 2000, le président Fox présente au Congrès mexicain un projet de réforme constitutionnelle qui permet une reprise du dialogue. Celui-ci est marqué par l'arrivée spectaculaire des néo-zapatistes à Mexico en mars 2001, au terme d'une marche triomphale à travers le sud du Mexique, et par l'intervention d'une délégation devant le Congrès mexicain.


Menu d'un restaurant zapatiste tenu par des zapatistes...

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