samedi 26 mars 2011

Adios Guatemala, Hola Honduras...

Ca y est, le 14 mars 2011 j'ai dit au revoir au Guatemala... J'ai eu le droit à une très très bonne despedida, dans mon bar préféré où j'ai dansé comme une malade et un after jusqu'à 5h du mat. En gros, le genre de soirée qui ne te donne pas envie de partir d'autant plus que je vais dans un pays où je ne connais absolument personne, excepté mon futur collègue de boulot et mon patron, par mail...

Bref, quand faut y aller faut y aller ! Donc c'est parti pour 14h de bus (vive les douanes, qui t'arrête 20 fois pour de vieux contrôles qui ne servent à rien...).


Partie de la Ciudad de Guatemala à 6h du mat, avec Ticabus, je traverse El Salvador (le plus petit pays d'Amérique Latine) pour aller jusqu'à la capitale du Honduras : Tegucigalpa (nom très simple n'est-ce pas !).
C'est long, mais heureusement j'ai avec moi musique, livre et surtout beaucoup de sommeil à rattraper. Il commence à faire de plus en plus chaud, et un arrêt à San Salvador me confirme que plus on va vers l'est plus le thermomètre grimpe (surtout au sud est), ca promet vu qu'au Honduras je vais travailler dans le sud...

J'arrive enfin à Tegucigalpa, de nuit, à 19h30, après un long voyage pendant lequel nous avons passé au moins 3h arrêté aux différentes douanes d'entrée et de sortie des pays (et ouai les bus sont beaucoup plus contrôlé). Le plus drôle c'est qu'on se demande ce qu'ils contrôlent vu qu'ils ne fouille pas les sacs et qu'ils n'ont pas de chien pour détecter la drogue (c'est cela qu'il cherche en priorité). Comme si il était écrit sur le visage des gens : traficant de drogue, arrêtez moi !


Bref, arrivée à Tegus (comme ils l'appellent ici, c'est moins long), je suis accueillie par mon collègue, Marco et sa femme Dashiell et ils m'emmènent jusqu'à la maison de la mère de Dashiell où je vais passer la nuit. En parlant de nuit, ma première impression sur Tegus est que c'est une ville super belle, propre et beaucoup entretenue que le Ciudad de Guatemala. De nuit, avec toutes ses lumières, c'est magnifique (cela ne diminue pas l'amour que j'ai pour Guatemala bien sur !).


Surprise, j'arrive et je rencontre toute la famille, dont le bébé chien de 4 mois Bourbon ! et le jeune chat Cognac ! Mdr et oui la famille est déjà aller en France y'a quelques années et ils adorent les mots français (même s'ils ne parlent pas français)...


Marco m'annonce que l'on part dès demain dans ma zone de travail : le Sud, là où il va faire une chaleur infernale. Super dis comme ça, ca me donne envie. Je suis creuvée, mais le lendemain le départ est à 5h30 (SUPER... ou pas !).
2h de bus le lendemain matin, plus je ne sais plus combien d'heure de 4x4 et me voici trimballée dans tous les petits villages dans lesquels je vais travailler : San Antonio del Norte, Santa Rosita, Caridad, Aramecina et Goascoran. Et je me rends compte que je suis retournée sur mes pas puisque je travaille à la frontière (Amatillo) avec le Salvador par laquelle je suis passée la veille en bus (que de temps perdu...).

Le bureau de la Fundacion Vida (dans laquelle je fais mon stage), de la région, se trouve à Goascoran.

L'entrée de Goascoran.

Rue de Goascoran vue du bureau (en soirée).


Les bureaux de la Fondation, à Goascoran.

Mon transport quotidien... Un 4x4 Fundacion Vida.

Je vais y dormir dans une famille : la mère s'appelle Magda (c'est elle qui gère tout), le père ancien alcoolique qui ne fait rien de ses journées (je n'en sais rien) et 4 enfants (le plus vieux qui étudie à Tegus, Juan, Daniel et le petit dernier Omar).
Ils sont géniaux, super attentionnés et s'occupent super bien de moi. Au début je flippais un peu, d'autant plus que je rentrais dans leur monde, moi étrangère, mais au final ce sont tous devenus des amis ! Pour le moment je n'ai pas beaucoup de photos mais ca viendra...

La cour à l'arrière de la maison dans laquelle il y a les chiens, les poules et les coqs (la bouf quoi...).

Le salon, ma famille vend des graines (riz, frijoles...) et des objets pour les gens du village, qu'elle achète à Tegucigalpa.

Le chat de la maison...

Le petit dernier Osman David, même position que le chat, ca m'a trop fait rire... il fait tellement chaud !

Cette première semaine était plutôt une semaine découverte de la région, j'ai même participée à un atelier de création de papier à base de plantes locales et de papiers usagés.

On coupe les plantes (plantes filamenteuses) et on les rinces jusqu'à ce que l'eau reste clair (ouai je sais pas très écolo mais on peut utiliser de l'eau de pluie ou de rivière).

Nous on a utilisé l'eau du puit car il n'y avait rien d'autre de disponible...

Après normalement on ajoute aux plantes, de la potasse, mais moi j'ai eu l'idée d'un truc un peu plus écolo : bicarbonate de sodium avec...

avec vinaigre blanc... (et ouai mais vous savez que j'aime me servir de ces produits ! Comme quoi ils servent vraiment pour tout !).

Après on cuit le tout pendant environ 2h.

Ca donne un truc dans le genre, de la pâte de papier contenant beaucoup de fibres.

On re-nettoie et on touille.

Et on met le tout dans un mixeur avec de l'eau.

On verse la mixture.

Après on utilise deux tamis pour prendre la mixture et créer la feuille.

Ca donne ca encore humide.

Puis on superpose les feuilles en mettant un torchon entre chaque et en enlevant l'excédant d'eau avec une éponge.

Après on passe les feuilles dans une presse faite maison (que je n'ai pas prise en photo apparemment...).

Après on pose les feuilles une par une sur une planche bien lisse qui ne colle pas sinon après ce sera impossible à décoller, et on passe les feuilles au rouleau à patissier (c'est beau de voir des machos honduriens utiliser un rouleau !).

Et après on fait sécher les feuilles.

Et après on laisse jouer son imagination et on conçoit des trucs ! Voici le travail de l'association communautaire de femmes qui fait le papier et le revend partout dans le monde (enfin qui essait en tout cas...).

Notre groupe de "travailleurs".

Mon chef-ami dans le hamac (Marco) et quelques participants de l'atelier (et oui c'est super épuisant tout ca ! mouhahahaha).

La seconde semaine était consacrée quant à elle, à la rencontre de gens et à la fête puisqu'il y avait une feria dans un village qui s'appelle Alianza et franchement c'était super sympa, j'ai découvert la musique locale et les danses locales qui n'ont rien à voir avec celles de Guatemala, dont la Punta que je me dois d'apprendre puisque c'est LA danse nationale. Il n'y a qu'à voir sur Youtube ce que c'est pour comprendre que le Honduras est un pays où il n'y a pas que le climat qui est chaud !

Mon collègue Marco est génial, c'est censé être mon collègue chef, mais au final c'est surtout un pote avec qui je délire sans arrêt et qui ne se prend pas au sérieux ! C'est super agréable de travailler dans cette ambiance ! J'espère que ca va continuer comme ca et que je vais rencontrer du monde...


A partir de la semaine prochaine je commence réellement à travailler sur mon projet qui concerne la collecte et le recyclage des bouteilles plastiques PET dans le village d'Aramecina. Et y'a énormément de boulot, de sorte que je ne sais même pas par où commencer...


Quelques photos de la région :



mardi 8 mars 2011

Verapaz : Cobán

Jeudi, dernier jour de mon petit périple. Je quitte mon petit hôtel de Lanquin pour aller direction Coban, la plus grosse ville de Verapaz.

Debout très tôt (enfin pour moi 6h30 c'est trop tôt) pour pouvoir m'offrir un ptit déj chapin (c'est-à-dire guatémaltèque) dire au revoir à l'hôtel et après filer en ville pour chopper un microbus.

Une chance, alors que je sors de l'hôtel pour me diriger sac sur le dos vers la ville, je tombe sur mon chauffeur de bus préféré, Victor qui me fait monter à l'avant place d'honneur pour papoter avec lui, dans un microbus de luxe tout confort (ahhh ca fait du bien !) mais super grand donc difficile à conduire dans une petite ville comme Lanquin.


On arrive enfin à Coban et là je fonce direct faire ce que j'avais prévu à savoir visiter une pépinière à orchidées (ma fleur préférée pour ceux que ca intéressent...) et un temple qui domine la ville.
Je ne sais pas combien de temps ca me prendra donc je ne sais pas encore si je partirais de Coban aujourd'hui ou demain (ce sont quand même 5h de route jusqu'à la Capitale !), mais ici il n'y a pas grand chose à faire à part la teuf avec ses potes...


Je chope un taxi qui me fait payer des tarifs de malade spéciaux touristes (je n'ai pas l'énergie pour lutter et parlementer avec lui).
Et hop direction el Vivero Verapaz où m'accueille le propriétaire, un vieux monsieur qui "élève" les orchidées. Je paie Q10 c'est-à-dire 1 € et c'est parti pour la visite !
Je m'en prend plein les yeux, il y a de quoi faire, mais je ne vois pas la célèbre Monja Blanca, symbole de la ville, ce n'est sans doute pas la saison pour elle. Dommage...


Après j'appelle le même taxi qui m'arnaque (en même temps je n'ai le numéro d'aucun autre) et direction le Templo El Calvario. Bon rien de spé, à part qu'il domine la ville et que dans un pays super religieux ca vaut le coup de les visiter.
L'Eglise El Calvario a été construite il y a 150 ans, par les indigènes Q'eqchi. On y vénère le Cristo del Calvario. On y accède par un escalier de 135 marches.



Bon il est midi et je commence à avoir faim, j'appelle ma coupine Juliana qui me conseille de manger Cacik (prononcer Kakik), qui se compose d'un caldo de pavo (soupe de dinde) avec des tamales et du riz. Pas mal du tout et c'est bien typique !



Je suis pile dans la rue d'où partent les bus vers Guatemala, il est 13h et je décide de partir du restau et là pile à ce moment un bus passe ! Je le choppe et hop direction la Ciudad !

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